Malgré les
« encouragements négatifs » des responsables politiques
français, j’ai réussi à marcher/trottiner presque 700 km en 4
mois, soit 5,5 km/jour. Mes genoux tiennent encore – mais pour
combien de temps ? Ma santé ? Ça va. J’attends un
assouplissement des règles en vigueur en ce moment (une fois une
heure par jour, dans un rayon de moins de 1 km) pas tellement pour
moi, car mes parcours me permettent de faire une demi douzaine de
kilomètres deux fois par jour en ayant deux « feuilles »,
une dans chaque poche, mais pour les millions prisonniers dans leurs
immeubles.
Malgré la pluie – un vrai déluge depuis ce matin – je suis sorti marcher au-dessus de chez nous. Je suis rentré après 6,5 km, trempé. Mais ce fut très agréable.
Ce matin nous sommes allés marcher/courir jusqu’au bout de la route forestière, où j’allais avant que cela soit interdit. Une gentille bruine nous a accompagnés, ni chaud, ni froid, bien. Bien sûr nous n’avons rencontré personne sur les 7 km du parcours. Personne sauf notre facteur. Il avait une muselière. Qui avait-il mordu ? Je n’écoute pas le Premier ministre. La Maîtresse de Frimousse me fera un résumé – court, j’espère.
Pour un accès responsable à la nature en période de confinement
Nous prenons très au sérieux l’épidémie de Covid-19, qui a
déjà fait plus de 130 000 morts dans le monde, plus de 17 000 en
France, et en fera certainement beaucoup plus. Nous sommes par
ailleurs conscients de la situation de tension qui demeure dans
certains hôpitaux.
Mais, alors qu’en Allemagne, la pratique responsable des sports et
activités de plein air est autorisée pendant le confinement, et a
même été encouragée dès sa première allocution par la
chancelière Angela Merkel, en France ces activités sont interdites,
et les moyens mobilisés pour faire respecter cette réglementation
dans les espaces naturels sont considérables (hélicoptères,
drones, quad, motocross etc).
Pourtant, ces interdictions ne reposent sur aucun critère de
sécurité sanitaire. En effet, se promener dans la nature ne porte
pas atteinte aux règles de distanciation sociale et ne conduit pas à
une augmentation des accidents.
En revanche, elles portent préjudice à notre santé physique et
mentale. De nombreuses études médicales démontrent l’effet
bénéfique du contact avec la nature sur le stress, l’anxiété,
ou encore la dépression. Il est aussi démontré que cet effet
bénéfique se répercute sur le système immunitaire et sur les
comportements d’addictions (alcool, tabac, anxiolytiques,
psychotropes) et probablement même sur les violences familiales.
Par ailleurs, en favorisant la motivation à « bouger »
dans un environnement naturel agréable (beauté, silence, odeurs),
ces activités permettent de lutter contre la morbidité liée à la
sédentarité (prévention des maladies cardiovasculaires, obésité,
diabète, insuffisance veineuse, douleurs articulaires, mal de dos,
etc.) inhérente au confinement.
Monsieur le Président de la République, nous vous demandons de modifier le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 qui instaure le confinement jusqu’au 11 mai au moins, afin d’autoriser l’accès aux espaces naturels, à condition de respecter strictement les règles de distanciation sociale, et exclusivement pour les activités qui ne présentent objectivement pas plus de risque que des activités domestiques ou de jardinage. Nous laissons le soin aux autorités de définir ce cadre, y compris en prévenant d’éventuelles surfréquentations dommageables pour la faune, la flore et les milieux.
Oui #RestonsChezNous, mais restons aussi en contact avec la
#Nature
– Christophe ANDRE – Psychiatre, psychothérapeute
–
Alexia BARRIER – Navigatrice, Skipper du Vendée Globe 2020,
Fondatrice de 4myplanet
– Delphine
BATHO – Députée, ancienne ministre de l’écologie, présidente
de Génération Écologie
…
Dans quelques jours, le 11 mai, les magasins rouvriront, les salariés retrouveront leurs entreprises, les enfants leurs écoles… Et les promeneurs, les cyclistes, les coureurs, la liberté d’aller où ils veulent quand ils veulent ? Ayant pu constater l’attitude louvoyante du gouvernement, j’attends de voir. Ce matin notre petit tour, dans la limite du rayon de un kilomètre, (presque) dans la limite d’une heure. Un matin d’été, comme tous les matins depuis de nombreux jours.
En France il est
toujours interdit de se promener ou de courir plus d’une fois une
heure par jour, et dans un rayon de 1km autour de chez soi.
Pas loin d’ici, dans
la province du Val d’Aoste, une pétition a été lancée. Le
premier paragraphe tient un peu de Jean-Jacques Rousseau, mais la
suite me paraît tout à fait sensée.
Dans la Vallée
d’Aoste, nous sommes un peuple de montagnards. Nous sommes habitués
aux labeurs et aux restrictions, au travail manuel, au froid et à la
solitude, mais pas à vivre loin de nos forêts, des pâturages, des
torrents. Un péquenaud enfermé chez lui tombe malade dans son corps
et dans son esprit.
Nous sommes
tout à fait conscients de la gravité de l’épidémie en cours,
mais nous pensons que les mesures de lutte contre celle-ci doivent
être adaptées à un territoire et à une population, qu’il n’est
pas logique de les prendre dans les villes à haute densité et de
les appliquer simplement à la montagne.
Quiconque se promène seul dans les bois ou avec sa famille, qui va faire du bois, qui cultive le jardin, qui emmène son enfant dans une prairie ne peut contaminer ni être contaminé par personne. Ces activités sont les fondements de notre vie quotidienne, et une forêt est un endroit beaucoup plus sûr du virus que les supermarchés ou les bureaux où nous sommes autorisés à aller.[lire la suite]
Faire le jardin,
c’est plus éprouvant que courir un semi-marathon ! La
Maîtresse de Frimousse a désherbé et elle depuis hier elle a une
sorte de lumbago. Impossible de trouver une position qui lui permette
de ne pas souffrir – ni couchée, ni assise, ni debout. Ce matin
nous avons été faire le petit tour habituel d’un peu plus de 5
km. En marchant ça allait à peu près, et un peu mieux en
trottinant.
Moi j’ai bêché et mes genoux ont « apprécié »… Mais pas question de se plaindre, quand on pense à ceux, enfermés au 5ème étage avec quatre gosses !
A moins de cent
mètres de chez nous prend un chemin qui mène dans une forêt.
Quelques centaines de mètres plus haut, une bifurcation. A droite,
direction le chef-lieu du village. A gauche, vers une forêt du
Maître de RouXy. Je prends à gauche. Agréable montée en pente
douce sous les fayards et les épicéas. Jusqu’à ladite forêt,
dont l’entrée est barrée par un arbre abattu par la tempête. Il
faut passer dessous et monter sur une bonne centaine de mètres, en
pente très raide, sans sentier clairement tracé, en enjambant des
branches coupées, des troncs d’arbres, ou en se faufilant dessous.
Je rejoins un bon sentier en pente douce qui rejoint quelques
instants plus tard un chemin carrossable qui devient une route qui me
ramène vers chez nous. 4 kilomètres au total. Une question :
ai-je « fait de la montagne » ? Car « faire de
la montagne » est interdit – au-delà de la question d’être
dans un rayon de 1 km de chez soi et pour une durée maximum de une
heure. Un rayon de 1 km, Geoportail, sur Internet, a une
option qui permet de le dire. Pour l’heure, une montre est faite
pour cela ! Mais « montagne » ou « pas
montagne » ? Il apparaît que c’est aux gendarmes d’en
décider et donc de verbaliser ou pas – pourquoi vous riez ?
Ce matin, sur ce parcours, des voisins nous ont dit avoir entendu
des… drones, surveillant les éventuels promeneurs ou joggers…
Mais comme « il est interdit d’interdire », alors, j’ai retrouvé ma motivation. Je ne parle à personne, sauf à au moins dix mètres. J’aurai un masque, quand les masques seront disponibles – pour l’heure je porte un Buff. 65 km cette semaine, 569 km depuis le 1er janvier. Et ils prétendent confiner les vieux jusqu’en 2022 ? Autant nous mettre dans des « maisons » tout de suite ! Grâce au Virus, il y aura de la place !
A propos de Virus, la Maîtresse de Frimousse tousse beaucoup et est très essoufflée. Notre médecin dit que c’est peut-être une forme faible de la maladie. Mais… je devrais être malade ! Et je suis, pour le moment, en grande forme.
Mon fils, alias le papa d’Elouan, m’a evoyé ce message :
Run interdit à Paris et dans trois départements fuck. Le préfet de Paris dit que les gens peuvent prendre l’air, sortir les enfants mais pas le droit de courir, Très intelligent pour le confinement. C’est clairement du « anti-coureurs ». Qu’ils aillent se faire foutre. Macron était en sortie avec plein de gens autour et personne n’a été verbalisé alors que les règles de distanciation étaient violées. Mais un coureur seul, ça c’est clairement dangereux. Que des connards.
12,2 km hier soir en une heure autour de la maison, en VTT. C’est quand même plus sympa que dans le garage sur le vélo d’appartement ! Elouan essaye tous les trucs pour continuer à faire du sport.
Il est moins risqué d’être à l’extérieur qu’à l’intérieur lorsqu’il est question de transmission de maladies. Quand les gens se rassemblent et que quelqu’un éternue ou tousse, des gouttelettes se retrouvent sur des objets que les gens touchent, puis les gens se touchent le visage, explique Nieman. Le meilleur plan pour courir en ce moment est de sortir pour une course solo et profiter du plein air.
Une activité de
modérée à vive de 30 à 60 minutes peut aider votre système
immunitaire à écarter les virus. Assurez-vous de savoir ce qui se
passe dans votre région et s’il y a des restrictions ou des
quarantaines obligatoires. Et, si vous êtes malade ou risquez de
propager le virus, vous ne devriez pas sortir.
Au cours d’une
quarantaine, Nieman suggère de faire de l’exercice tout en
demeurant là où vous êtes en quarantaine pour rester en bonne
santé — faire des exercices de musculation ou courir sur un tapis
roulant à la maison sont d’excellentes façons de le faire. Sauf
si on est malade.
« S’ils ont la grippe ou le coronavirus, ou s’ils ont de la fièvre, les malades pensent à tort qu’ils peuvent «faire sortir le virus» en faisant de l’exercice ou en transpirant. C’est un mythe. C’est en fait le contraire », dit Neiman.
